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 Handle With Care (avec Ever-Louise Wells)

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Cain E. Ashburn
Cain E. Ashburn

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MessageSujet: Handle With Care (avec Ever-Louise Wells)   Handle With Care (avec Ever-Louise Wells) EmptySam 9 Nov - 1:01

En pleine situation de marche solitaire, au moment où la Lune dominait pleinement le ciel, c'était souvent ainsi que je tombais sur mes meilleurs clichés. La nuit ajoutait une pointe mystérieuse à cette Terre qu'on pensait pourtant connaître par cœur à force de l'habiter. C'était comme si l'humanité foulait le sol d'une toute nouvelle planète. Il s'agissait de la raison de mon amour pour la photographie et ce qui m'avait surtout donné envie de continuer même après toutes ces années. Ce n'était pas compliqué à admettre que cette passion était finalement devenue le moteur de mon existence, ce qui me faisait vivre. Ma meilleure relation était l'amour que je portais pour mon appareil photo, cet objet que je ne quittais presque jamais. Les relations humaines n'étaient pas vraiment ce que je réussissais le mieux.

Si je rôdais dans les rues ce soir, c'était parce que j'étais à la recherche d'une nouveauté dans des paysages pourtant communs. Je ne cherchais pas à obtenir une simple photographie d'une rue plongée dans la seule lumière des lampadaires. Je guettais le détail, la différence qui rendrait ma vision bien plus belle. Une photographie beaucoup trop commune n'avait rien de magnifique à mes yeux. Malheureusement, au bout de trois heures de marche, je ne trouvais rien à me mettre sous la dent. A force de tourner dans toutes les rues, une lassitude s'installa en moi. J'étais prêt à faire le chemin en sens inverse et rentrer chez moi, plonger dans mon lit, et dormir jusqu'au lendemain matin. Je commençais à faire demi-tour, à longer ce parc non loin de chez moi. Tout allait bien jusque là. Malheureusement, cela n'allait pas durer.

J'entendais des bruits, derrière moi. En me concentrant sur eux, je parvins à reconnaître quatre séries de pas. N'importe qui pourrait croire qu'il s'agissait que de simples passants, tout comme moi, des passants qui ne faisaient que longer le parc et rien d'autre. Malheureusement, ce n'était pas la profondeur de mes pensées. J'avais peur. Je tremblais littéralement de peur. J'avais la ferme impression d'être suivi et que ces pas derrière moi appartenaient à des personnes malhonnêtes, des personnes qui risquaient de me causer d'importants ennuis.

A ce moment-là, je pris la décision de courir à toute allure. Les personnes derrière moi en firent tout autant, ce qui confirmait l'objet de ma peur. Des personnes lambda n'auraient pas pris la peine de me courir après. Ma course dura de très longues minutes, avant que je ne perde tout courage. Je m'arrêtais alors tout d'un coup de courir, me retournant pour faire face à ceux qui me suivaient. Comme prévu, il y avait effectivement quatre personnes, ou plutôt des choses. Ces créatures visqueuses ressemblaient à celle que j'avais rencontré le soir où j'avais fait connaissance avec Ayanna. J'étais seul contre quatre ennemis et cette situation me rendait mort de peur. Je tremblais. Je ne savais pas quoi faire.

Je les voyais s'approcher de moi, à la limite même de me toucher. Cette situation provoquait en moi une intense crise de panique. Je me sentais comme...étouffé. C'était horrible. A ce moment-là, je mis mes deux mains à chaque extrémité de mon visage, me concentrant sur les quatre choses souhaitant à tout prix m'attaquer. Écarté du monde, je n'avais aucun risque d'être exposé, mais le danger était sur ma tête. Autant de feu en si peu de temps était dangereux pour ma personne, extrêmement dangereux. Atteintes par le feu, les quatre créatures tentaient de courir, comme pour échapper à leur sort. Avoir pu parvenir à me débarrasser d'elles me soulageait, mais ce fait n'était pas sans conséquence pour moi.

Une intense migraine m'attaqua. La douleur atroce qui me déchirait était réellement insupportable. Sans réfléchir, je m'étendais sur le sol, posant mon sac à côté de moi, mais je gardais mon appareil photo autour du cou grâce à mon cordon. Tout mon corps tremblait. Mes deux mains étaient déposées sur mon crâne. Tout ce feu, d'un coup, avait eu raison de ma santé. Je priais juste pour que tout puisse passer au plus vite surtout que personne n'allait pouvoir m'aider. J'étais pour le moment seul...plus que seul.
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MessageSujet: Re: Handle With Care (avec Ever-Louise Wells)   Handle With Care (avec Ever-Louise Wells) EmptyLun 11 Nov - 10:47

« Le hasard fait si bien les choses, parfois. »


Des années d'études pour ça, songea Ever en soupirant. « Farfouiller dans les poubelles à ciel ouvert et interroger des gros ivrognes qui n'ont pas vu une douche depuis des semaines. Y a pas à dire, j'adore passer ce genre de nuit de vendredi. »

Elle entendit rire à l'autre bout de l'oreillette de son écouteur sans fil et soupira d'autant plus. J'espère que tu es la tête dans une poubelle bien dégueulasse et les pieds dans du vomi, songea-t-elle, sans pour autant oser le dire à voir haute. Elle connaissait la force des mots, à force de les pratiquer et une sorcière en colère pouvait toujours, malencontreusement, lancer un sort sans le vouloir. Ne prononcer mot évitait ce genre de dérives, du moins cela faisait partie de ses croyances. Ses croyances ! Vaste sujet. Voilà ce qui la conduisait à se retrouver ici, un vendredi soir, dans une ruelle miteuse, entouré de toxicos et saoulards miteux, à la recherche d'un témoin tout aussi miteux. Elle aurait largement préféré un bar, un bon cocktail et de la bonne musique, mais bon. Les fédéraux avaient une vie de misère et un salaire dérisoire, mais de beaux rêves d'héroïsme plein la tête. A bien y réfléchir, particulièrement dans son cas, les pensées aussi avaient leur puissance et leur pouvoir, mais bon. Dans la formulation des sorts, c'était toujours moins puissant qu'une bonne rime.

« Il n'y a rien ici. », se résigna la blondinette après avoir interrogé encore deux drogués et faire le tour de trois ruelles. Son partenaire lui indiqua que pour lui non plus, la pêche n'avait rien de fructueux et ils se résignèrent d'un commun accord. « Essaye de le rappeler, je suis à deux pas de son appartement, je vais y retourner, peut-être qu'on a loupé quelque-chose. » Et elle raccrocha, remettant l'oreillette dans sa poche, avant de s'élancer d'un pas décidé à travers la nuit, direction l'appartement de son crétin de témoin qui n'avait rien trouvé de mieux à faire que de se cacher de ceux qui étaient censés le protéger de ceux qui voulaient le tuer. Crétin !

Alors qu'elle passait près du parc, Ever entendit du bruit, des sons étouffés de lutte, quelque-part au fond de celui-ci. Elle se stoppa une seconde, écoutant et c'est alors qu'elle vit des flammes. Oui, de vraies flammes, localisées sur un point précis, qui disparurent aussi vite qu'elles étaient apparues. Si ça, ça n'est pas démoniaque, je n'y connais vraiment rien, songea-t-elle avant de se précipiter vers la source. Elle vit alors un homme, effondré par terre, apparemment mal en point, mais aucune trace d'un quelconque adversaire. Où sont-ils ? Sans plus réfléchir, elle s'approcha de l'homme - non sans fermer sa veste pour cacher l'arme dans son dos et la plaque fédérale à sa ceinture - l'interpellant. « Hey, ça va ? Qu'est-ce qui s'est passé, monsieur ? »


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Cain E. Ashburn
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MessageSujet: Re: Handle With Care (avec Ever-Louise Wells)   Handle With Care (avec Ever-Louise Wells) EmptyMar 12 Nov - 1:31

Depuis l'utilisation de mon pouvoir de pyrokinésie, j'étais atteint par une très forte douleur, une migraine d'une intensité que je n'avais jamais pu connaître jusqu'à présent. Il m'était carrément impossible de lâcher ma tête. Mes deux mains étaient déposées à ses deux extrémités. L'intégralité de mon corps tremblait d'une façon incontrôlable. Il m'était juste impossible de me calmer pour l'heure. Le fait d'avoir usé d'autant de feu m'avait perturbé et j'avais énormément de mal à m'en remettre. Pour couronner le tout, je ne possédais aucun cachet d'aspirine sur moi. A part respirer et attendre que tout ceci se calme enfin, je ne pouvais rien faire d'autre. Le seul soulagement que je pouvais tirer de toute cette histoire était le fait que mes adversaires n'étaient plus là. Le feu que j'avais pu générer les avait effrayés au point qu'ils prennent la fuite. Ils m'avaient laissé seul, dans une posture certes pas plus belle que si j'avais été face à ces choses, mais j'étais en vie, sincèrement en vie, même la souffrance me déchirait beaucoup trop.

Pour l'instant, tant qu'il n'y avait pas une amélioration dans mon état, je restais étendu sur le sol, à la limite de la position en boule, cette position typique des personnes effrayées sur la défensive. J'étais seul, complètement seul. Peu de personnes passaient actuellement dans le coin, ce qui ne me laissait que très peu de chance d'être secouru par qui que ce soit. Je devais me ranger dans la patience, afin d'attendre que tout se calme et que mes douleurs puissent s'évanouir une bonne fois pour toutes. Je restais un long moment dans cet état de panique douloureuse, jusqu'à l'instant où une voix s'exprima enfin. Quelqu'un était là. Quelqu'un était auprès de moi alors que je pensais demeurer seul durant un long moment. Je me redressais difficilement, toujours les deux mains à chaque extrémité de mon visage.

Je répondais à ses questions. Rien qu'avec le timbre de ma voix, il était facile de voir que je n'allais pas très bien et que je demeurais encore dans une confusion atroce, encore incertain de ce qui s'était réellement passé durant cette soirée.


- Ils voulaient ma peau...et ils s'y sont mis à quatre. Ce qui s'est passé, c'était horrible. J'étais mort de peur et surtout seul...mais ils ont pris la fuite, ils ont eu peur. Après leur départ, je me suis mis à avoir mal à la tête...trop mal à la tête. Cette migraine, cette horrible migraine me déchire...ça va pas du tout...mais vraiment pas du tout...j'ai l'impression que je vais exploser...

Avant aujourd'hui, jamais je n'avais pu vivre une douleur aussi forte et mon corps en avait pris conscience. La souffrance m'avait fait pénétrer dans une certaine crise de panique que je ne parvenais pas à supporter. Je me laissais dévorer par la peur, ce qui était au contraire en train d'aggraver mon mal alors que je devais plutôt retrouver mon calme dans le but de l'exclure. Je faisais tout à l'envers, et ce n'était pas un bon plan. Quand un esprit ne demeurait pas en parfaite maîtrise de son corps, le danger le guettait. Je ne voulais pas dérailler mais j'avais peur de le faire. En temps normal, je serai parvenu à me calmer mais le fait d'avoir été suivi par ces quatre choses m'avait beaucoup plus perturbé que ce que je croyais. J'essayais de respirer profondément afin de me détendre, mais j'avais du mal à y parvenir.

Malgré tout, mes tremblements parvinrent à s'atténuer. J'avais encore peur mais l'intensité de cette frayeur demeurait bien plus gérable à présent. Quelle était cette chose qui était parvenue à me calmer ? En vérité, c'était elle. Le visage de celle que je venais tout juste de rencontrer me semblait familier.


- Votre visage...il me dit quelque chose. J'ai l'impression de vous avoir déjà vue avant ce soir...
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MessageSujet: Re: Handle With Care (avec Ever-Louise Wells)   Handle With Care (avec Ever-Louise Wells) EmptyMar 12 Nov - 18:48

« Le hasard fait si bien les choses, parfois. »


Il ne fallait pas penser qu'Ever venait là en touriste, sans avoir conscience de ce qui se passait autour d'elle. Déformation liée à sa nature ou à sa profession - sans doute un peu des deux -, Ever avait l'habitude d'analyser un maximum de choses. Lieu sombre, peu fréquenté, parfait pour attaquer quelqu'un. Odeur de brûlée, de souffre, démoniaque à plein né. Ondes négatives, très négatives, signe évident du passage d'être tout sauf bénéfiques. Une victime sur le sol, l'inconnu qui se tenait la tête. Pas d'autre présence. Pas de bruit, outre ceux du lieu, pas de mouvement dans les buissons, pas de pas, rien. A croire que l'homme était là seul depuis le début. Mais elle savait, par expérience, que même dans le monde des humains, il ne fallait préjuger de rien sur ce terrain-là. Certaines personnes étaient très douées pour disparaître en un souffle, ne laissant derrière eux que le malaise causé par leurs actions. Ici, en l'occurrence, une victime.

A l'entente de la voix de la blondinette, l'homme se redressa, tenant toujours son visage entre ses mains, comme pour calmer un mal de tête insurmontable. Il parla de quatre (personnes ?) venus l'attaquer, de leur fuite sans raison, de son horrible mal de tête qui l'avait pris par la suite et pas une seule fois il ne parla des flammes qu'elle avait vu et qu'elle sentait encore dans l'air environnant. Elle garda cela pour elle, pour le moment. Les victimes oubliaient parfois des choses, même aussi importante, tout comme elles pouvaient délibérément les cacher. Pour les attaques démoniaques, c'était clairement la même chose. Elle démêlerait ça plus tard. La priorité était à l'homme, s'occuper de son mal et lui permettre de reprendre possession de ses moyens, surtout s'il était vraiment une victime - elle n'oubliait pas les démons jouant les appâts -.

« Calmez-vous », dit-elle doucement, posant une main sur son épaule. « Respirez calmement. »

Loin de le calmer cependant, son état sembla s'aggraver un peu, la panique ajoutant à sa douleur. Elle s'approcha alors un peu plus, posant une main fraîche sur son front, se concentrant.

Shhhhht, prononça-t-elle à nouveau, sans mots cette fois. Respirez, calmement, lentement..., shhhht.

Il se calma alors progressivement et elle cessa vite d'utiliser sa télépathie, plus puissante dans les termes, mais aussi plus dangereuse pour elle. Elle ôta sa main de son front, la replaçant sur son épaule, attendant qu'il reprenne totalement conscience de l'environnement qui l'entourait. Avec un peu de chance, il ne remarquerait rien, pensant que la chose apaisante dans sa tête n'était que la voix de la jeune femme lui parvenant à travers un esprit concentré sur la douleur.

« Votre visage...il me dit quelque chose. J'ai l'impression de vous avoir déjà vue avant ce soir... »

Ever se figea l'espace d'un instant. Ce genre de phrase dans la bouche de quiconque n'était jamais bon. Les sorcières Wells n'étaient pas très appréciés dans le monde démoniaque, pas forcément toujours bien vu dans le monde magique et de par sa profession, elle avait quelques humains qui pouvaient aussi vouloir sa peau. Bon, elle n'avait pas que des ennemis, elle avait assez de bonté d'âme et de bonnes intentions pour avoir des amis et de bonnes connaissances dans tous les mondes, mais il est vrai qu'elle avait des activités à risque, prônant ouvertement son appartenance au clan du bien (ou des gentils qui suivent la loi), ce qui n'était pas sans lui conférer quelques inimités notables.

« J'ai un visage assez passe partout », avoua-t-elle avec un sourire, comme si cela pouvait répondre à son interrogation sur son compte, en attendant de voir comment il définirait cette connaissance de sa personne.


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MessageSujet: Re: Handle With Care (avec Ever-Louise Wells)   Handle With Care (avec Ever-Louise Wells) EmptyMer 13 Nov - 1:27

L'emploi de mon pouvoir de pyrokinésie était entièrement maîtrisé, surtout après toutes ces années passées en tant que sorcier, mais son excès restait malgré tout sérieusement douloureux pour moi. Durant cette soirée, j'en avais de nouveau fait les frais et la force de cette migraine avait été d'une fulgurance inouïe. Cela pouvait être expliqué par le fait que je n'avais jamais eu autant retour à mes flammes, surtout en aussi peu de temps. Mon corps avait alors subi une sorte de choc. Ce pouvoir était utile, très utile, mais m'en servir trop souvent me faisait souffrir. C'était assez compliqué à admettre. C'était en fait comme si ce don faisait appel à une partie de moi-même que je ne parvenais pas à supporter, un fait assez étrange, mais c'était pourtant l'image que je m'en faisais. En quelque sorte, il s'agissait de la facette profonde de mon mystère, un mystère non-élucidé même après toutes ces années, sans doute le mystérieux héritage de mon père.

Durant cette énième soirée de douleurs, j'avais eu la chance de tomber sur cette femme, une femme que le hasard avait voulu mener jusqu'à moi. Son apparition m'avait permis d'arrêter de paniquer et de retrouver progressivement mon calme. Ce qui venait de se passer était magique, vraiment magique. Je continuais malgré tout à respirer calmement, de peur que ce bonheur ne soit que de courte durée et que ma panique renaisse de nouveau. Mais, pour le moment, j'avais le droit à un instant de répit, un moment de calme salutaire. Cela me faisait énormément de bien, car je parvenais enfin à me sentir pleinement apaisé, un sentiment si rare que je prenais chaque instant qui se présentait à moi.

Enfin calme, je dis à cette femme ceci :


- Merci...merci beaucoup.

Inconsciemment, j'avais envie de la remercier. C'était grâce à elle que j'étais parvenu à me calmer. Elle avait été là pour m'aider et son attention m'avait énormément touchée.

Plus tard, elle m'avait dit qu'elle avait un visage passe partout, le type de visage commun qu'on pouvait voir à chaque coin de rue. Pour ma part, je ne la croyais pas. Dans ma tête, j'avais vraiment l'impression d'avoir déjà vue cette femme avant aujourd'hui. C'était le type de souvenir qui me frappait quand je prenais des clichés. Peut-être me souvenais-je d'elle parce que je l'avais déjà prise en photo. Cette pensée fit apparaître de nombreux doutes en moi, mais une chose était sûre : cette femme n'avait pas un visage commun. Je l'avais vue.


- Non...votre visage n'est pas commun au point que je puisse croire vous avoir croisée n'importe où. J'ai réellement l'impression de vous avoir vue. Ce genre de doute me frappe quand j'ai le sentiment d'avoir pris quelque chose en photo mais que je ne m'en souviens pas tout de suite. Attendez...

Je sortis de mon sac un classeur dans lequel je renfermais plusieurs pochettes pour protéger des clichés. Je me mis par la suite à les parcourir, les unes après les autres. Je recherchais le visage de celle que je venais tout juste de rencontrer ce soir-là. Tout d'un coup, je tombais sur le précieux sésame, ce que je cherchais depuis le départ.

Je me mis alors à lui conter l'histoire de ce cliché.


- Chaque jour, je passe beaucoup de temps dehors, pour prendre des clichés du paysage ou bien de personnes que je croise, d'événements dont je suis témoin. C'est un métier mais également une passion. Je photographie une tonne de choses, soit parce qu'elles me plaisent, soit parce qu'elles m'intriguent. A un moment donné, j'ai été témoin de quelque chose de grave, une attaque...je ne me suis pas approché parce qu'ils étaient beaucoup trop nombreux. J'ai pris plusieurs clichés du lieu, des personnes...de tout ce que je voyais...mais quand ces choses se sont approchées de moi de peur de laisser un témoin derrière elles je me suis enfui en courant. J'ai été mort de peur, vraiment j'ai été mort de peur... Le lendemain matin, je suis revenu sur les lieux, pour tenter de comprendre ce qui venait de se produire, mais je ne suis pas resté. J'ai vu que quelqu'un était là et j'ai préféré partir, de peur de retomber sur les choses que j'avais vues ce soir-là, mais j'ai quand même pris une photo de la personne qui était là, au cas où.

Je montrais la fameuse photo que j'évoquais dans ma dernière phrase en lui disant ceci :

- Cette personne que j'ai vue, c'était vous...je savais bien que je me rappelais de vous...
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MessageSujet: Re: Handle With Care (avec Ever-Louise Wells)   Handle With Care (avec Ever-Louise Wells) EmptySam 16 Nov - 16:21

« Le hasard fait si bien les choses, parfois. »


Elle avait tenté de le détourner de son questionnement à son sujet, de lui faire comprendre qu'elle n'était rien, ni personne et que son visage était si commun qu'on pouvait avoir l'impression de l'avoir déjà vu. Elle détestait qu'on se souvienne de son visage lorsque cela n'était pas absolument nécessaire. Dans ses cas là, en revanche, elle s'offusquait terriblement qu'on ne se souvienne pas d'elle... Or, le cas des circonstances actuelles, elle aimait plutôt l'idée d'être la « jeune femme blonde très commune qui était venue à son secours ». Être Ever-Louise Wells pouvait avoir ses inconvénients, même dans le cadre de son travail.

Pourtant, l'homme réfuta en bloc le fait qu'elle soit très commune et très stupidement, elle s'empourpra. Pas qu'il eut dit quelque-chose de vraiment significatif, mais il fallait la comprendre. Être une Wells avait ses avantages - leur amour profond les unes pour les autres, la force de leur magie lorsqu'elles s'unissaient, l'équilibre fondamental qui découlait de leur fraternité, etc. - c'était certain, mais cela avait aussi un inconvénient qui se révélait parfois majeur. Elles se ressemblaient beaucoup, physiquement, dans leurs gestes, certaines de leurs habitudes. Pas moyen de se méprendre sur la nature de leur lien lorsqu'on les voyait ensemble et cela pouvait parfois se révéler très pesant, parce qu'il fallait redoubler d'imagination et d'effort pour sortir du lot. Elle avait souvent l'impression que ses sœurs y parvenaient naturellement. Sa cadette était une sorcière sous toutes les coutures, avec une sérénité et une confiance en sa puissance de sorcière qu'aucune des aînées n'avaient, quant à sa grande sœur, elle était si parfaite à ses yeux, belle et confiante, forte de sa puissante sorcellerie et de celle offerte par sa nature démoniaque - une preuve de son caractère unique dans sa fratrie - et au milieu, il y avait elle, Ever-Louise. Sorcière et fed' de son état, fière et forte, mais pas exceptionnelle, pas grandement plus unique que ses sœurs. Et elle savait que ses sœurs ressentaient souvent la même chose. Qu'elle ne voyait pas ce qui les rendait unique et qu'elles appréciaient de temps à autre qu'on leur rappelle que non, même entre elles trois, elles n'avaient pas tout en commun et avait leur part d'unique qui les rendait identifiable et faisaient qu'elles restaient dans une mémoire plus que les autres.

Il parla de photo et son cœur s'emballa, une nouvelle fois, parce qu'elle faisait tous les jours un tas de choses qu'elle n'aimerait vraiment pas voir sur pellicule. Tuer des démons, sortir de la boutique de magie de sa sœur des sacs remplis de fournitures, protéger des témoins sous protection... Non, elle n'aimait vraiment pas cette idée. Avant qu'elle ne puisse dire quoique ce soit cependant, il lui demanda d'attendre et sortit un classeur de son sac, alors elle obtempéra, le cœur battant, se demandant ce qu'il pouvait bien posséder de contraignant sur son sort. Et puis le couperet tomba. Plus brutal qu'elle ne l'aurait pensé, même si moins problématique de prime abord. Elle se souvenait de ce jour douloureux comme s'il s'était déroulé la veille, alors qu'il remontait à des années. Le cliché le prouvait bien. Malgré les cheveux attachés, les traits d'adolescentes et les yeux bouffis par les larmes, on pouvait facilement voir qu'il ne s'agissait de nulle autre personne qu'elle même la dizaine d'année passée seule expliquait qu'on ne se souvienne pas tout de suite, qu'on assimile pas immédiatement la pauvre adolescente brisé à la femme en apparence heureuse et joyeuse qu'on pouvait apercevoir le jour.

Elle se mit debout, secouant la tête, la voix tremblante et luttant contre les larmes. « Comment vous... Comment... » Il ajouta que cette personne qu'il avait vue et prise en photo le matin du drame n'était autre qu'elle et qu'il s'en rappelait. Elle avait accouru le soir de l'explosion. Voir la maison en ruine, les brancards recouverts d'un drap blanc... Cela l'avait tué. Elle s'était effondrée dans la foule, avant de se jeter sur le barrage de sécurité, de demander à voir les corps, à identifier elle-même celui du garçon qu'elle aimait à s'en briser le cœur, mais elle n'était qu'une adolescente à l'époque, sans lien aucun avec la famille... Elle n'avait même pas eu droit de voir le corps une seule fois, pour lui dire au revoir. Elle était revenue le lendemain matin, une fois la police partie, une fois la foule dispersée, avec l'espoir fou de trouver des réponses, de comprendre ce qu'il s'était passé. Deux semaines après, l'enquête avait conclu à une malheureuse fuite de gaz qui avait détruit toute la maison, tué toutes les personnes à l'intérieur, laissant les corps dans un tel état qu'ils n'avaient pu être clairement identifiés. Après cela, pendant des années, elle avait tenté l'invocation des morts, encore et encore, mais Evan n'était jamais apparu... Elle savait maintenant, elle connaissait son vrai nom, celui qu'il avait à la naissance, mais elle continuait de l'appeler Evan, parce que pour elle, il avait toujours été lui en étant son Evan, tandis qu'elle ignorait tout du véritable garçon. Les larmes commencèrent à couler sur ses joues, alors qu'elle ne quittait pas le cliché des yeux.

« Qu'avez-vous vu ? Cette nuit-là... Vous avez dit que vous avez vu l'attaque. Qu'avez-vous vu ? »


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MessageSujet: Re: Handle With Care (avec Ever-Louise Wells)   Handle With Care (avec Ever-Louise Wells) EmptyDim 17 Nov - 16:19

Ce drame remontait à des années, des années durant lesquelles j'avais vécu tant de choses capables de surpasser ces seuls souvenirs, mais la mémoire des détails de ce qui s'était produit cette nuit-là était revenue avec violence, et surtout avec exactitude. A peine avais-je vu le visage de cette jeune femme que chaque détail avait pu revenir dans ma tête. Il s'agissait d'un choc d'une puissance désastreuse. Je ne pensais pas me rappeler de cette immense peur dont j'avais été la victime cette nuit-là, mais c'était pourtant ce qui était précisément en train de m'arriver. Je me souvenais de tout, absolument tout. Sous l'influence de la peur, cette précision que la mémoire pouvait adopter était parfaite, voire même quasiment parfaite. Cela m'étonnait et cela allait sans doute pour toujours me surprendre de la même façon.

Les multiples photographies liées à ce drame ne m'avaient jamais quitté et avaient toujours été enfermées dans ce classeur, soigneusement protégées par mes pochettes. Même si je m'étais senti incapable d'intervenir à cause de la claire supériorité numérique de ces ennemis, j'avais pu prendre un grand nombre de clichés, histoire de pouvoir enregistrer un maximum de détails concernant ce qui s'était produit. Pourquoi l'avais-je fait ? J'avais peur, terriblement peur. J'avais eu peur de finir comme leurs victimes, de décéder cette nuit-là et c'était pour cette raison que j'avais pris la fuite, quand ces monstres avaient pu me remarquer et voir que j'avais été témoin de ce qu'ils avaient fait. Même si la peur m'avait fait souffrir, j'avais toujours garder ces photos, celles que j'avais pris ce soir-là ainsi que celles du lendemain, quand j'avais croisé le visage de cette jeune femme pour la toute première fois. Au fond, peut-être croyais-je qu'elles allaient me servir un jour ou l'autre. Finalement, il était simple de constater que j'avais eu raison de garder précieusement ces photos, surtout en prévision d'un jour tel que celui d'aujourd'hui. Ces photos allaient être utiles pour elle...

La peur me faisait un peu trembler, surtout au niveau des mains, mais c'était moins grave que ma crise de tout à l'heure, cette crise qui aurait très bien pu me faire dérailler si jamais je n'avais pas pu me calmer. Je tremblais uniquement parce que je me souvenais de la terreur qui avait été mienne cette nuit-là.


- Si j'ai été présent là-bas cette nuit-là, c'est uniquement par hasard...seulement le hasard et rien que ça. Normalement, je n'aurais même pas du y être, je ne suis qu'un photographe...rien de malsain. Mais cette peur...j'ai tellement eu peur quand ces choses se sont mise à me courir après.

Alors que je parlais, mes mains n'arrêtaient pas de trembler. C'était un geste que je ne parvenais pas à contrôler. J'étais habité par la même peur que celle que j'avais eu cette nuit-là et je ne parvenais pas à m'en débarrasser.

- Je me rappelle de ce qui s'est passé...comme si c'était hier. Quand j'ai vu votre visage, j'ai commencé à me rappeler de ce que j'ai vu cette nuit-là. Au moment de voir les photos, tout est revenu dans ma tête, absolument tout...en même temps j'en ai tellement pris...des photos.

Je parcourais les différentes pages de mon classeur. Toutes les photos liées à cette soirée étaient là. Elles étaient toutes là...absolument toutes. Je mis alors la main sur la toute dernière photo prise durant la soirée, celle avant la série du lendemain avec le visage de celle que je venais tout juste de rencontrer ce soir-là. Je me mis à parler, même si les mots avaient énormément de mal à sortir de ma bouche. Je me sentais en quelque sorte un peu étouffé, comprimé au plus profond de moi-même, et ce n'était réellement pas agréable, pas agréable du tout...

- J'ai pris pas mal de photos cette nuit-là, même bien plus que ce que je pensais pouvoir faire. Mon corps était littéralement paralysé par la peur mais je ne pouvais simplement pas m'empêcher de prendre le plus de clichés possibles. D'ailleurs, j'aimerais vous montrer une photo en particulier, la toute dernière que j'ai pu prendre cette nuit-là. Avant de me mettre à courir et à fuir comme un dingue dans le but de sauver ma peau...j'ai pris cette toute dernière photo, pour garder une image précise de ces choses...ces choses qui m'ont couru après. Je n'ai jamais su de quoi il s'agissait, même après toutes ces années...mais peut-être qu'un regard nouveau sur cette photo peut éclaircir les choses...cela peut peut-être vous aider dans vos recherches.

A la fin de ces paroles, je m'écartais un petit peu d'elle, respirant profondément dans le but d'essayer de me calmer une bonne fois pour toutes. Je ne me faisais pas souvent dévorer par la peur...du moins pas de cette façon. Cela me perdait. J'étais complètement terrifié par ce qui m'arrivait. J'avais été sans le vouloir marqué par ce qui s'était produit cette nuit-là, même si cet événement remontait à des années, de nombreuses années. La mémoire était restée intacte, complètement intacte.

- J'ai peut-être été bien plus marqué par cette nuit-là que ce que je croyais au tout début...c'est étrange à quel point la mémoire peut être précise dans des moments aussi difficiles. C'est dur...
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MessageSujet: Re: Handle With Care (avec Ever-Louise Wells)   Handle With Care (avec Ever-Louise Wells) EmptySam 23 Nov - 16:20

« Le hasard fait si bien les choses, parfois. »


Cette douleur atroce qu'elle avait ressentit ce soir-là, le lendemain matin et tous les jours d'après, elle ne l'avait jamais quitté. On disait que la peine s'atténuait avec le temps, qu'on arrivait à vivre à nouveau, à respirer normalement,... elle n'avait jamais suivi ce schéma. La douleur ne s'était jamais calmé, elle l'avait simplement caché. Et elle n'était pas parvenue à respirer de nouveau, elle se forçait tous les jours à ignorer cette brûlure au fond de la gorge, qui lui rappelait sans cesse que c'était elle qui aurait dû périr par le feu, pas lui, l'innocent humain. C'était elle la sorcière destinée au bûcher, elle qui se faisait attaquer, encore et encore par des démons. Pourquoi alors était-ce lui qui avait cessé de vivre ? La douleur n'avait jamais cessé d'être là, elle avait juste appris à vivre avec et à la cacher. Voilà pourquoi elle évitait les photos de cette soirée. Quand elle avait commencé à créer un vrai dossier concernant l'affaire, quelques semaines seulement après avoir intégré Quantico, elle y avait mise toutes ses photos qu'elle n'avait que trop regardé et n'y avait plus posé les yeux. Elle avait trop besoin de s'en détacher, parce que revoir ses photos rendaient la douleur incontrôlable, insurmontable.

Agacée par sa propre incapacité à gérer ses émotions, Ever retira rageusement les larmes qui coulaient librement sur ses jours. Elle frotta ses yeux, essuya à nouveau ses yeux et se rendit compte que cela ne servait absolument à rien, parce que pour chaque goutte salé retiré, d'autres se formaient dans ses yeux, jusqu'à ce que le trop plein déborde et coule le long de son visage.

L'homme se justifia de sa présence sur les lieux, répétant plusieurs fois qu'il n'était là-bas que par pur hasard et elle ne répondit rien, même si elle n'en pensait pas moins. Le hasard ? Elle n'y croyait plus depuis longtemps. Elle connaissait juste le caractère sadique du destin. Il poursuivit en parlant de sa propre peur et elle ne réagit toujours pas, attendant les mots essentiels, attendant les informations nouvelles qui pourraient l'aider à enfin venger Evan. Et il poursuivit, relatant comment sa présence lui avait fait débloquer des pans de souvenirs et combien il se souvenait de tout et des photos qu'il avait prises de l’événement. Puis il lui parla d'un cliché en particulier, un cliché étrange, inexplicable et avant même qu'il ne le lui montre, elle comprit que ça pourrait être son sésame. Son cœur se serra fort et battit la chamade lorsqu'elle vit enfin la photo. Pour quiconque serait novice dans la magie, ce cliché paraîtrait être un faux, une mauvaise manipulation de l'appareil dans le meilleur des cas ou peut-être même un gros défaut de l'objectif, mais pour elle, cela n'avait qu'une explication. De la magie.

Elle s'empara de la photo alors qu'il reculait un peu, s'étonnant de la vivacité de sa mémoire, de la force des souvenirs lorsqu'on était mort de peur et Ever était entièrement focalisé sur la photo et sur ce qu'on y voyait... ou plutôt ce qu'on y voyait pas. Parce qu'en son centre et sur une très grande partie du cliché, une violente lumière cachait tout ou presque. Les rayons lumineux n'avaient rien normaux cependant, la rectilignité naturelle de la lumière remplacée par une ondulation profonde. Sortilège. On pouvait distinguer les ombres, des formes imparfaites de visages de ce qu'elle devinait être les démons responsables du sort lancé, mais celui-ci, immortalisé à tout jamais par le photographe, empêchait de trouver clairement leur identité. Tout ce à quoi servait alors cette photo, pour quiconque d'autre qu'elle, sans douce, c'était qu'un truc étrange avait été fait à la source lumineuse du cliché.

« Je peux vous l'emprunter ? », demanda-t-elle par politesse, bien décidé à tout faire pour conserver le cliché, au moins le temps d'en faire une copie sur laquelle travailler.


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MessageSujet: Re: Handle With Care (avec Ever-Louise Wells)   Handle With Care (avec Ever-Louise Wells) EmptyDim 24 Nov - 1:48

Cette nuit-là, les clichés que j'avais pu prendre de l'attaque dont j'avais été le témoin malgré moi n'étaient que des captures bercées par la profondeur de ma frayeur, des images prises beaucoup trop vite et peut-être même d'une façon trop imprécise pour aider cette jeune femme que je venais de rencontrer aujourd'hui. La frayeur procurait à priori une stimulation étonnante à la mémoire mais également des réflexes incontrôlés. C'était une bonne idée de prendre des photos du lieu, surtout pour un moment comme aujourd'hui, mais mes photos auraient été mieux réussies si j'avais pu les prendre dans un calme olympien. Revoir le visage de cette jeune femme, que j'avais pris en photo des années plus tôt, avait provoqué une sorte de choc, un retour violent de tous ces souvenirs que je croyais enfouis au plus profond de ma mémoire, un choc que j'avais du mal à supporter. Je me sentais de nouveau dévoré par cette même peur de finir découpé en morceaux, comme la dernière fois...et j'en tremblais. Mon corps ne cessait de trembler alors que je n'avais aucune raison d'avoir peur pour le moment. C'était absurde d'être autant dévoré par la peur surtout pour aucune raison tangible de l'être. Pourtant, c'était mon état actuel. Les tremblements qui me traversaient étaient beaucoup trop forts. J'avais du mal à les supporter. Me calmer n'était pas une mince affaire. La seule chose que je parvenais à faire était de trembler, trembler et encore trembler. A part ça, je ne pouvais rien faire d'autre, rien... Les photos pouvaient être vues par cette jeune femme, mais cela n'avait pas été sans conséquence pour moi, désormais pris au piège dans une peur que je n'avais sans doute jamais su maîtriser...pour être dans un état pareil, un état désastreux et insupportable.

Elle me demanda si elle pouvait emprunter le cliché. Cette question était logique, à la vue de l'importance que l'image avait pour elle, mais elle n'avait pas besoin de l'emprunter. Elle pouvait même la prendre. Au fond, je ne me servais pas de cette image, et puis cette jeune femme en avait bien plus besoin que moi. Ce fut pour cette raison que je lui dis ceci :


- Vous pouvez même la prendre, si vous voulez, et même prendre les autres clichés de cette même soirée. Au fond, vous en avez bien plus besoin qu'à moi. Si ces photos peuvent vous être utiles, prenez-les...s'il vous plait.

Des images me revenaient, des parties de souvenir concernant cette soirée. Je me revoyais en train d'arriver sur les lieux, entendant le cri de colère de ces choses, et les seuls mots que j'entendis avant la mise à mort. Ces mots n'étaient pas clairs au début, mais cela parvenait tout de même à s'éclaircir, avec les secondes. Je me remémorais alors une question. La peur venait de remettre dans ma tête le souvenir d'une question, cette question à laquelle aucune réponse n'avait pu être associée. Quand tous les mots purent redevenir aussi clair que dans mes souvenirs, je me mis à les dire, par réflexe, même si je ne savais pas si cela allait signifier quoi que ce soit pour elle.

- Où est-elle...c'est tout ce que nous voulons savoir...où est-elle...

Toujours tremblant de peur, je continuais mon discours, pour expliquer le sens de ces mots.

- C'était ce qu'ils disaient, quand je suis arrivé. Je ne sais pas ce que ce "elle" représente, s'il s'agit d'une chose ou bien d'une personne...mais en tout cas ils étaient à sa recherche et c'est après n'avoir eu aucune réponse à cette question que l'attaque s'est produite...et que j'ai pris ces photos...
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